Retour sur la semaine médiation animale - Jeudi

Les intérêts de la médiation animale ne sont plus à démontrer surtout dans l’accompagnement des personnes qui présentent une maladie d’Alzheimer ou apparentée. En effet, cette approche non médicamenteuse complète les thérapeutiques déjà existantes en s’appuyant sur l’un des plus anciens et des plus constants phénomène naturel : le lien étroit qui se tisse entre l’être humain et l’animal. Plusieurs études mettent alors en évidence le rôle non négligeable que les animaux peuvent avoir dans l’amélioration de la santé physique et psychique des personnes qui présentent des troubles cognitifs.

En octobre dans le cadre d'un partenariat avec l'association cheval vie, c'est véronique CHERUBIN qui a reçu les bénéficiaires du caja, avec plusieurs objectifs :

Maintien/réhabilitation des capacités corporelles :

- Entretenir les initiatives motrices et participer au maintien de l’autonomie physique (travailler avec un animal est fomenteur, donne de l’élan à l’interaction, aux mouvements, c’est une excellente source de volonté pour fournir les efforts nécessaires à l’accomplissement d’activités et d’exercices nécessaires au maintien de l’autonomie)

- Stimuler les coordinations et dissociations de mouvements, l’indépendance gestuelle (pour donner à manger, caresser ....)

- Favoriser la régulation du tonus (ajustement tonique et postural reflexe aux mouvements de l'animal, ajustement tonique du geste dans son intensité, son ampleur, son orientation, sa précision, on parle d’accordage tonico émotionnel)

- Stimuler l’équilibre statique et dynamique (déplacements corporels autour de l’animal, donner du sens à une promenade)

- Offrir une stimulation sensorielle : le toucher (chaleur corporelle de l’animal, douceur du poil, texture), l’odorat (odeurs présentes dans la ferme), l’audition (bruit des différents animaux), la vue (couleurs des différents pelages, des plumes etc)

- Renforcer la conscience corporelle (au travers les contacts corps à corps, le dialogue corporel, des éprouvés corporels qui en découlent, par l’accès à la différenciation, à une unité corporelle propre)

Maintien / réhabilitation des capacités cognitives :

- Offrir des conditions propices à la réactivation de la mémoire émotionnelle et au répertoire de souvenirs associés (faire resurgir des souvenirs affectifs en lien avec les animaux)

- Stimuler les différents types de mémoire (mémoire à court terme : mise en œuvre des consignes, mémoire à long terme : mémoriser le nom des animaux)

- Accroitre les capacités de vigilance (capacités d’attention face aux réactions de l’animal)

Maintien / réhabilitation des capacités psychoaffectives :

- Les amener à vivre une expérience en groupe, prévenir l’isolement et la solitude.

- Entretenir la communication verbale (verbalisation des éprouvés et des ressentis corporels, verbalisation des consignes à l’animal) et favoriser la communication non verbale (échange transparent avec l’animal, sans la barrière du langage)

- Retrouver un sentiment d’utilité et meilleure estime de soi (responsabilisation vis-à-vis de l’animal, passage du rôle de soigné au rôle de soignant)

- Susciter le plaisir de l’instant (l’animal éveil l’intérêt, est source d’affection, amuse, provoque du plaisir)

- Entretenir une sécurité affective (au travers les possibilités d’accordage avec l’animal qui apporte une présence sécurisante, un climat de confiance, les liens d’attachement)

- Réduire les troubles du comportement (effet relaxant, état de détente sous l’influence positive de la relation avec l’animal, diminution de l’irritabilité, de l’agressivité)

- Favoriser l’ouverture sur l’extérieur (découverte ou redécouverte de la ferme, connexion avec la nature.)